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La russule dorée * *
(russula aurata)
C'est la plus belle des russules. Ses stations sont limitées et très localisées. Mais elle pousse en nombre dans ses aires de prédilection.
Son chapeau varie du jaune franc au rouge vermillon ; en général, il marie heureusement les deux couleurs, les plages de jaune au milieu et le rouge alentour. Les couleurs s'affadissent avec l'âge. Une boule sort de terre ; puis le chapeau s'étale et peut prendre des dimensions impressionnantes, jusqu'à 20 cm de diamètre.
Sous le chapeau, les lames sont d'abord pâles et crème ; ce n'est que plus tard qu'elles arborent leur magnifique parure de jaune en surface. Elles sont hélas vite dévorées par les limaces, et la russule n'a guère le temps de prendre de l'âge.
Le pied est blanc, finement strié verticalement, assez large et se réduisant à sa base. La chair est ferme, cassante et inodore.
Écologie : La russule dorée préfère les terrains silico-argileux bien drainés. Elle apparaît dès le mois de mai ou juin. Mais on la trouve surtout en octobre une dizaine de jours après une pluie importante, c'est à ce moment-là qu'elle prend toute son ampleur. De loin, on peut la confondre avec une oronge. La pâleur du pied nous détrompe à son approche.
**Gastronomie : Cette russule doit son intérêt à sa masse imposante d'abord, ensuite à la fermeté de sa chair. Les puristes lui reprocheront sa couleur rose pâle à la cuisson, mais sa saveur au palais compensera le reste. Dans un potage, son goût se rapproche de celui de l'oignon.