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La Haute Cévenne
L'amanite tue-mouches
(amanita muscaria)
Synonyme : Fausse oronge
L'amanite tue-mouches est un champignon peu commun en basse Cévenne. Nous la décrirons ici pour ceux qui s'aventurent sur les hautes terres cévenoles.
Biotope : La fausse oronge peut apparaître exceptionnellement en basse Cévenne lorsque l'humidité y est forte et persistante, donc en arrière saison et plus couramment au fur et à mesure que l'on gagne en altitude. En haute Cévenne, elle apparaît en troupes de plusieurs individus qui surgissent du sol les uns après les autres en formant un alignement assez rectiligne. Lors d'une saison bien arrosée, elle apparaît parfois par centaines.
Croissance : A la naissance, une masse blanche floconneuse soulève le sol, c'est la volve de l'amanite encore à l'intérieur ; la volve éclate et laisse apparaître une boule rouge ; la cuticule rouge vif conserve les restes de l'enveloppe éclatée sous la forme de multiples flocons blancs.
Le chapeau ensuite s'étale jusqu'à prendre des dimensions imposantes ; il est devenu le symbole universel du beau champignon dans toute sa splendeur, avec son chapeau rouge ponctué de flocons au dessin assez régulier ; ces derniers ensuite peuvent se détacher sous l'effet de précipitations importantes à la suite desquelles on peut le confondre avec une oronge. Mais en principe cette dernière, plus exigeante en chaleur, se cantonne à la basse Cévenne, on ne la trouvera jamais en altitude : les deux amanites ont des biotopes différents. A maturité, le chapeau s'étale majestueusement jusqu'à 20 cm de diamètre. La marge est légèrement striée.
Les lames sous le chapeau naissent blanches et ne se départiront pas de leur blancheur, même si en fin de vie elles paraissent délavées. Elles sont serrées et régulières.
La chair est blanche, jaune pâle sous la cuticule ; elle ne dégage aucune odeur.
Le pied blanc est recouvert de peluches ; il s'élance assez haut et devient fibreux. Il conserve un anneau ample et souple sur sa partie supérieure. La base du pied est plus large et bulbeuse.
Très commune sur les hauts plateaux cévenols, l'amanite tue-mouches se complaît dans les mêmes stations que les cèpes de Bordeaux, principalement sous les hêtres et les épicéas.
: La fausse oronge
contient une toxine, la muscarine. Celle-ci est fatale aux mouches, d'où son
nom ; chez l'homme, elle est "simplement" indigeste et hallucinogène.
Confusion
: Seules les personnes non averties peuvent la confondre avec l'amanite des
Césars ; si de loin la confusion est possible, de près on ne peut plus s'y
tromper ; le pied du tue-mouches n'est jamais jaune, les lames le sont à peine avec l'âge ;
la base du pied ressemble davantage à un bulbe qu"à une poche ou à un sac. Il ne faut
surtout pas se fier à la couleur de la cuticule qui ressemble vraiment à celle
de l'oronge sous l'effet de la pluie qui fait disparaître les flocons et du
soleil qui donne au chapeau une teinte plus proche de l'orange.
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